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LIBRE

 

Salut les Métèques,

Vous êtes venus nombreux danser et rencontrer les associations du bureau des engagements solidaires au Cirque électrique le mois dernier. Merci encore à tous, c'était grand ! 

Cette fois on vous invite à nous rejoindre au cinéma Le Trianon (Romainville) le 18 octobre 2018 à 20h30 pour la première projection que nous organisons dans le cadre de : 

-------------- LA GRANDE CINÉMÉTÈQUE FRANÇAISE -------------- 


Pour cette première édition, nous vous proposons de continuer à parler engagement citoyen avec le film LIBRE de Michel Toesca. Consacré aux actions de protection des demandeurs d’asile menées par l'association DTC - Défends ta citoyenneté et son président Cédric Herrou, le film relate deux années de lutte et de solidarité quotidienne. 

De ce combat, le Conseil constitutionnel a consacré cet été pour la première fois la FRATERNITÉ comme principe constitutionnel. De ce combat, exit le délit de solidarité au nom de "la liberté d'aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national".

Le film sera suivi d'un débat animé par le Gisti et des citoyens engagés dans des actions de solidarité avec les demandeurs d'asiles et notamment d'hébergement. 

Pour en savoir plus : 
Libre de Michel Toesca et Cédric Herrou (évidemment)
DTC - Défends ta citoyenneté (on adore le nom de l'asso)
Gisti (association sans but lucratif, qui promeut la liberté de circulation, le droit des étrangers dans le respect du principe d'égalité et la non discrimination.)

Et parce qu'on ne le dira pas mieux que Le Monde : 
“Le réalisateur Michel Toesca, qui habite lui aussi la vallée, a filmé deux années durant en amateur cette lutte quotidienne, altruiste et triviale, paradoxale aussi, pour cette raison que ses acteurs enfreignent parfois la loi pour mieux rappeler que l’Etat français l’enfreint le premier, en refoulant les candidats à l’asile qui se présentent sur son territoire et, pire encore, en faisant de la solidarité à leur endroit un délit. La simplicité du film fait donc sa force. On en connaît l’alphabet. Disponibilité et connivence avec le milieu filmé. Absence d’équipe. Débrouille. Tournage à l’épaule avec une caméra périmée. En cela aussi, le film est en cohérence avec l’objet filmé.
Les gens qu’il nous montre ne sont pas animés par un projet politique d’envergure. Ils tiennent, comme saint Augustin, qu’une loi injuste n’est pas une loi. Et ils réagissent, très simplement, à une situation inédite qui se déroule sur leur territoire, qui voit soudain des gens démunis et épuisés passer devant chez eux à la recherche d’un abri provisoire, d’une raison de vivre. A la différence des enfarineurs et des milices affiliées qui traquent fièrement les clandestins, eux ont écouté leur cœur, leur ont ouvert la porte et tentent de leur porter secours.”
Cédric Herrou, barbu décontracté, est à ce titre le parfait héros du film. Surmédiatisé d’un côté, mis en taule de l’autre. Joyeux, généreux, courageux, opiniâtre. En un mot, exemplaire. Ne doutons pas que la postérité, pour sa contribution à l’intelligence et à la survie de l’humanité, se souvienne de lui plutôt que de ses adversaires.”